Indispensables et pratiques, les appareils électroménagers ont connu au cours des dix dernières années de nombreuses évolutions technologiques qui les rendent plus performants, plus économiques et plus écologiques. L’étiquette-énergie, apposée obligatoirement sur tous les appareils depuis la directive européenne de 1992, va ainsi être modifiée pour être conforme à la réalité des produits présents sur le marché. Explications.
Le réfrigérateur : de plus en plus économe
Le réfrigérateur, qui fonctionne 24 heures sur 24, est l’un des plus voraces en énergie. Il représente plus de 30% de la consommation d’électricité d’un ménage. 90% des produits sont aujourd’hui classés A, certains appareils proposent une classification A+, voire A++. En clair, un réfrigérateur A+ offre 25% d’économie en plus qu’un appareil classé A, et un appareil classé A++, 40% d’économie en plus. « Les innovations ont été telles que les classes A+ et A++ ont été créées pour les réfrigérateurs et congélateurs super performants. C’est vers cette nouvelle catégorie de produit que le marché, porté par l’innovation, va tendre désormais, et ce au bénéfice de l’environnement », précise Bernard Planque, délégué général du GIFAM (Groupement Interprofessionnel des Fabricants d’Appareils d’Équipement Ménager). De ce fait, les appareils de classe B et C vont disparaître du marché dès le 1er juillet 2010 pour qu’au 1er janvier 2011, la nouvelle étiquette-énergie ne fasse apparaître que trois niveaux de performances énergétiques supérieurs à la classe A : A-40% (qui correspond aujourd’hui à A++), A-60% et A-80%. Le pourcentage correspondant à l’économie d’énergie réalisé par rapport à la classe A. Dans cette évolution, la classe A disparaîtra, elle, en 2014.
De gauche à droite. Ce nouveau modèle intégrable est classé A++. Capacité 306 litres dont 78 litres pour la zone proche de 0°. « RC 289-202 », Gaggenau. Label Ecotech pour ce réfrigérateur classé A+ dont les 4 portes asymétriques indépendantes permettent de limiter la dispersion d’énergie. Capacité 410 litres. Le « Combi Quadrio », Hotpoint-Ariston. Classe A++ pour ce combiné équipé de la technologie No frost. Sa fonction “vacances” permet d’économiser 30% d’énergie supplémentaire pendant cette période. Capacité 345 litres. Combiné « 6e Sens No Frost », Whirlpool.
Le four : moins de préchauffage
» La chaleur tournante permet une montée en température plus rapide. Ainsi, la température de 200°C est atteinte en 6 à 8 minutes, contre 20 minutes pour les autres modes de cuisson. Résultat : un réel gain de temps sur le préchauffage et la cuisson et d’importantes économies d’énergie. » (Source Gifam). La majorité des appareils sont classés A,B ou C, ce qui, selon la norme européenne en vigueur, correspond à des fours très économiques à économiques. Aujourd’hui, une pyrolyse consomme seulement 3 kWh, soit 32 cts en heures pleines et 20 cts en heures creuses. Les fours les plus performants intègrent deux fois plus de recettes préprogrammées pour plus de simplicité et une qualité de cuisson optimale.
De gauche à droite. Label « Efficient avec Neff » pour ce four qui offre 28% d’économie d’énergie. Classé A, il dispose du nettoyage hydrolyse et d’un mode de cuisson Circotherm sans préchauffage. « B 46W74N0 », four multifonction hydrolyse, Neff. Le piano de cuisson design se montre écologique et très pratique. Son four multifonction de 108 litres, idéal pour les plats volumineux, se transforme en four de 48 litres grâce à sa paroi coulissante. Ce qui permet de chauffer plus rapidement et de consommer moins d’énergie lorsqu’on a moins de convives. Existe en 5 couleurs et Inox. 90 cm. « Eco-Four », Falcon. Ce four multifonction de 60 cm, au look à la fois rétro et design, est classé A. Chaleur tournante. Volume 53 litres. « F67-7 », Smeg.
La table de cuisson : l’induction !
« On a tendance à confondre l’induction et la vitrocéramique. Pourtant, ces termes désignent deux aspects très différents d’une table de cuisson : l’induction est une technologie de cuisson, comme l’halogène. La vitrocéramique est la matière dans laquelle est fabriqué le verre de la table de cuisson » (Source Gifam). L’induction, considérée comme le mode de cuisson du futur, est à la fois la plus écologique et la plus efficace. La chaleur est rapidement produite dans l’épaisseur même du récipient, sans flamme ni surface brûlante, d’où un gain de temps très appréciable en toute sécurité. Encore chère à l’achat, elle est pourtant la plus rentable, son usage permettant de réaliser jusqu’à 40% d’économie d’énergie par rapport aux autres modes de cuisson. Comme elle ne génère pas de chaleur, sa déperdition énergétique n’est que de 10%, soit 3 à 4 fois moins que pour le gaz par exemple. Grâce à un excellent rendement, l’induction permet de faire bouillir 2 litres d’eau en 2 fois moins de temps. En raison de son inertie nulle, le rendement de l’induction est tel que l’on consomme 30 à 60% d’énergie en moins par rapport aux autres modes de cuisson.
De gauche à droite: La montée et la baisse de température est immédiate comme sur une table gaz. Ce qui réduit le temps d’utilisation et la consommation d’énergie. « T44D35N0 », Neff. Trois foyers inductions dont une zone de 28 cm (4,6 kW) pour les grands récipients. 60 cm. « AHD60135P », Electrolux Arthur Martin. Quatre foyers double surface avec une zone de 27 cm. « IT 840-27 AC », Gorenje.
Le lave-vaisselle plus économique que la vaisselle à la main
Avoir un lave-vaisselle est plus économique et écologique que de faire sa vaisselle à la main. Cette dernière nécessite en moyenne 42 litres d’eau alors que les modèles les plus récents se contentent de 10 à 15 litres par cycle, soit trois fois moins qu’une vaisselle à la main. ” Pour un foyer de 4 personnes, l’achat d’un lave-vaisselle permet de réaliser jusqu’à 100 € d’économies par an, par rapport au lavage à la main. Ce qui rentabilise l’achat de l’appareil en seulement 5 ans et demi et permet d’économiser près de 23 000 litres d’eau par an. ” (Source Gifam). L’idéal est de choisir un appareil classé AAA, chaque lettre correspondant au niveau d’économie d’énergie, d’efficacité de lavage et de séchage. Par exemple un modèle AAB est moins performant en séchage. Certains appareils proposent aussi un programme de nuit, plus long, mais plus économe en énergie grâce à la réduction de la température de lavage. Choisissez-le également en tenant compte de son niveau sonore. Vous pourrez ainsi le faire fonctionner la nuit pour profiter de la tarification heures creuses. La moyenne pour les modèles silencieux est de 49 dB(A) grâce à leur bonne isolation et à leur circuit d’eau optimisé. En dessous, il est considéré comme très silencieux. Certains modèles en effet proposent 40 dB(A).
De gauche à droite. Ce lave-vaisselle utilise un minéral naturel d’origine volcanique, la zéolite, pour capter l’humidité au séchage et libérer de la vapeur au lavage. Résultat : un lavage ultra performant et économique avec seulement 10 litres d’eau. 13 couverts. Gamme Everline. Lave-vaisselle « Zéolite », Siemens. Label Ecotech pour ce lave-vaisselle qui économise jusqu’à 10% d’énergie en plus par rapport à la classe A. 44dB(A) en cycle de nuit. 14 couverts. 13 litres d’eau. 42 dB. « Flexipower », Hotpoint-Ariston. En programme Automatic, il ne consomme que 8 litres d’eau. Pour plus d’économie, il peut aussi être raccordé directement à l’eau chaude. Pratique pour les maisons équipées du système de chauffage écologique, type panneaux solaires ou pompe à chaleur. 12 couverts. 42 dB(A). « G 1552 SC-2 », Miele.
