Luisina Luisina

 

Effet de mode ou véritable tendance. En tout cas, le verre a fait une véritable percée dans le domaine de la cuisine comme matériau pour les façades et pour les plans de travail. Deux rôles bien différents comme on va le voir.

En version porte

L’utilisation du verre n’est pas nouvelle sur les portes. Mais jusque-là, il se contentait d’animer quelques vitrines de meubles hauts. Dans le rustique, il avait même fait une belle carrière sous la forme de vitrail. Aujourd’hui, le verre se retrouve sur toutes les portes de meubles, y compris celles des meubles bas et des armoires. Pour le mettre ainsi en œuvre, les industriels appliquent sur sa face arrière une couche de peinture, un émaillage ou encore un papier décoratif pour qu’il ressemble à une laque ou à un placage de bois en finition brillante. D’autres déclinaisons sont également réalisables : alternance de finitions décoratives et brillantes, gravure de motifs, sérigraphie, dépolissage pour obtenir un aspect satiné ou mat et un toucher velours… La palette ne cesse de s’élargir. Les plaques de verre sont normalement fournies en verre trempé (securit). En cas de bris, ce dernier se casse en tout petits morceaux peu dangereux. Les plaques sont fixées sur un panneau et insérées dans un cadre en aluminium ou en bois afin de présenter une parfaite rigidité et une excellente résistance. Des portes en verre s’entretiennent facilement. Quelques coups d’éponge suffisent. Des taches rebelles s’enlèvent avec une lame de rasoir (comme on le fait sur les tables de cuisson).

Alno

En version plan de travail

L’utilisation du verre comme plan de travail pose plus de question. Et notamment en termes de solidité en cas de chocs mécaniques, la chute d’un objet lourd, ou thermique, un violent coup de chaud si l’on y pose dessus une casserole dont le fond est brûlant. Un peu de prudence s’impose donc, même si les verres de plan de travail sont épais (au minimum plus de 10 mm) et évidemment trempés, voire feuilletés comme des pare-brise de voiture. Cela ne les empêche toutefois pas de connaître de petits déboires : rayures et petits éclats sur les rebords, notamment sur les zones d’intégration des éviers et de la table de cuisson. Bref, le look est vraiment séduisant, mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Il s’agit en effet d’un produit coûteux qui se place sans discussion dans la catégorie du haut de gamme en compagnie des granits et des « quartz » les plus chers sans en avoir tous les avantages. L’installation d’une plaque de verre en crédence, zone moins exposée dans la cuisine, se révèle certainement plus sage.

Valcucine

Valcucine

Légendes

1) Plan de travail en verre trempé de 12 mm d’épaisseur et émaillé. Luisina.
2) Détail de l’encastrement par le dessous du plan d’un évier inox. Plan de travail en verre trempé émaillé de 12 mm. Luisina.
3) Façades avec un décor bois inséré sous des panneaux de verre. « Wood Glass », Alno.
4) Cuisine presque intégralement réalisée en verre. Les façades d’armoires avec motifs sont sérigraphiées. « Artematica Vetro », Valcucine.
5) Le plan de travail en verre de la cuisine « Artematica Vetro », Valcucine.